Parade 4 Ever

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La Free Parade a eu lieu à Paris le 19 juin dernier entre place de la République et le bassin de la Villette (Paris 19). Ce fut une grande surprise : il y a encore des gens assez fous pour se balader dans les rues au son de sono crachant de la musique techno enragée (mais cool) et donner un sens politique à leur manifestation. C’est une manifestation revendicative et festive comme d’autres l’ont fait en 1997 pour créer une Techno Parade, héritage des années 90 encore vivantes…

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L’orientation clairement politique affichée par le flyer était déjà en germe lors des dernières éditions des teknivals, devenus « carnaval des sons », puis le teknival a peu à peu disparu du paysage mais persiste tout de même. On ne balaye pas d’un revers de la main une histoire entamée il y a plus de 15 ans et qui a touché des dizaines de milliers de personnes.

Pendant, ce temps un vent nouveau a soufflé dans les rangs clairsemés de Technopol sur les bases d’une orientation clairement professionnelle. Technopol a toujours eu les fesses entre deux chaises : syndicat professionnel ou organisateur de la Techno Parade ? Le débat n’est pas clos, il a été approché lors de l’Assemblée Générale Ordinaire du 23 Juin dernier qui a eu lieu au Rex Club. En voici le résultat. Il a été voté un plan d’actions d’intérêt général, qui se structure en polarités, réflétant les différentes disciplines et pratiques professionnelles défendues par Technopol. Concernant la Techno Parade, on avancera finalement, plus en 2011 qu’en 2010 pour raison de temps, à la lumière de plus de co-responsabilité entre publics/charistes/organisateur, plus de qualité artistique et plus de durabilité. La fin du gigantisme a sonné. L’ére des chiffres de fréquentation fantaisistes est terminé (ceux ci n’avaient comme but que de renforcer l’attractivité commerciale de la parade). On verra bien.

Et c’est au même moment que survient le drame de Duisbourg en Allemagne. Depuis plusieurs années, la Love Parade était montée sur le radeau de la Méduse de L’Oktoberfest. Ayant quitté sa ville natale, Berlin, pour des raisons de coûts de facturation de propreté par la mairie de Berlin, l’organisateur, ou plutôt son repreneur, McFit, un réseau de salles de sport, a procédé à une lente mort de la manifestation. Son âme avait déjà disparu avec le départ de son fondateur, Dr Motte. Les chars étaient énormes et se contentaient de tournicoter dans les villes de la Ruhr, ancienne région industrielle ayant opté la culture comme axe de reconversion économique. La Love Parade n’est plus, celle d’Amsterdam non plus. À qui le tour désormais ?