La blague du portefeuille & la ringardise de la Gay Pride

Dernièrement, je me suis fait un peu allumé lors du débat organisé par les associations LGBT d’HEC et Sciences Po sur le thème « La Gay Pride est-elle devenue ringarde ? » qui réunissait d’éminents spécialistes de la chose, dont l’excellent Louis-Georges Tin que j’écouterai des heures (notons l’absence remarquée de Christophe Girard qui n’en rate pas une). J’ai eu une analyse culturelle de la manifestation, comme l’a fait remarqué une jeune fille dans la salle, comme je pourrai la faire pour la Techno Parade. Il est bien évident que nous, nous les LGBT et autres créatures insensées, avons besoin d’une manifestation de revendication et de visibilité. Il n’en est plus du tout le cas pour la Techno Parade, qui cherche son sens et un public festif et moins agressif, mais cette question mériterait un plateau TV, plusieurs posts ici même et une analyse quantique. Lisez ici cet article sur la Gay Pride de Sébastien Létard. Revenons à la Gay Pride (marque déposée), non à la Marche des Fiertés LGBT…

Elle trouve tout son sens quand un journaliste, prétendument anarchiste et libéré des conventions, en lutte contre son lectorat (le Monsieur travaille de la plume au Figaro), pond un article qui sent la 3e mi temps, celle qui voit glisser le savon dans les douches ou le porte feuille au Rosa Bonheur. Lisez par vous même. Et cela prend encore du sens quand un bolos vous renvoie dans votre « quartier » parce que votre petit copain a sauté sur vos genoux sur la terrasse d’un café de quartier. Nous sommes en 2010, en France, et la Marche des Fiertés n’est pas prête de perdre son sens, malheureusement, et on ne parle pas du reste du monde… L’identité ne serait pas le fruit de l’insulte, comme l’a écrit Didier Eribon ?