Le hérisson et moi

Savez vous que cet animal est en voie disparition ?


Deux tiers des hérissons ont disparu en France en vingt ans

Pour l’aider, vous pouvez signer la pétition suivante

Quand on habite depuis toujours en centre ville, un des plus vieux mammifères de la planète (dont on descend en gros et sans qui l’être humain ne serait rien), est aussi commun que la licorne arc en ciel. Il faut juste aller en zone périurbaine pour les voir. Les hérissons sont chassés par l’agriculture intensive qui répand autant de pesticide que Nixon a pu noyé le Vietnam de napalm et d’agent orange.

C’est une situation ubuesque. Tout à chacun peut constater la raréfaction de cet animal, comme le rapporte cet article de Libération qui fait parler un responsable d’une association de protection de la nature. Pourtant, pour les fonctionnaires du ministère de l’Ecologie, le problème ne se pose pas vraiment : il n’y a pas de chiffre, donc pas de problème. L’absence de chiffre semble convenir au marigot des organismes dûment accrédités par le ministère. Circulez, il n’y a rien à voir ! Ce genre de comportement est indigne.

En plus de ne rien faire, ce marigot est une bête malade qui peut piquer celles et ceux qui soignent peut-être trop benoîtement quelques bêtes qui ont eu le malheur de se faire écraser ou gazer par quelque exploitant agricole adhérent de la FNSEA (endetté et poussé au pire par Monsanto). Comme le soin porté aux hérissons est encadré par un décret s’appliquant aussi bien aux rapaces, grenouilles rares, dauphins ou panda en parc de loisir, il faut être soit vétérinaire ou capacitaire, c’est à dire disposant d’une expérience de soin remise par un des rares centres de soin de faune sauvage existant en France. L’Angleterre, qui revendique 9000 bêtes sauvées contre 1500 en France, a offert un statut particulier au hérisson. Le hérisson jouit d’un capital sympathie important et sa sauvegarde ne requiert pas de cages, de parc et d’équipement particulier.

Et c’est là que notre belle réglementation se plante « royalement »  : ces centres se comptent sur les doigts de la main (les caisses de l’Etat sont vides !) et sont incapables / aveugles / passifs face au problème. Le rendez vous à la tour Sequoia avec le vétérinaire référent de la Sous-direction de la protection et de la valorisation des espèces et de leurs milieux du Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer n’a pas encore donné de suite notable. L’inertie de cette mega administration perchée dans une tour de la Défense est un dragon que peu d’archange ose combattre… Contact des responsables : lien.

L’Angleterre a depuis longtemps trouvé une solution à la faillite de l’Etat providence en faisant confiance aux citoyens, qui peuvent porter secours des hérissons, en agissant sous la tutelle de leur vétérinaire. Il faut mieux connaître la législation et le mode opératoire anglais pour s’en inspirer en France.

L’action publique peut faire confiance aux bonnes volontés avec un zeste d’auto contrôle et de gestion communautaire. L’Etat peut juste accompagner les actions citoyennes et non laisser déférer des bénévoles non capacitaires en justice… C’est un autodafé qui se déroule avec la complaisance des autorités et du « microcosme » de la protection de la nature officielle.

Si vous vous sentez âme hérissonne, vous pouvez rejoindre le mouvement de la Semaine de Sensibilisation au Hérisson Européen et consultez le site Sauvons les Hérissons.

N.B. : le titre de ce post s’inspire du roman de Betty Mc Donald paru en 1947 que ma grand mère relisait pour se remonter le moral.