Les acteurs unis des musiques électroniques

Acteurs de la Nuit et de la Fête, veuillez désormais compter avec les Acteurs Unis des Musiques Electroniques.

Le mouvement a fait la couverture de Libération samedi 1er août, une sacrée reconnaissance du travail de fond réalisé par les organisateurs, artistes, agents et professionnels du secteur, qui a pu publier sa tribune. C’est une adresse à la Ministre de la Culture en vue d’obtenir des aides sectorielles. Le problème des aides de l’Etat est qu’elles touchent partiellement les acteurs électroniques (et aussi hip hop), celles ci visent les entreprises et les artistes intermittents. Il reste donc pas mal d’oiseaux en déshérence, artistes sans statut ou au RSA, organisateurs en associations ou en micro structures. Ce sont ceux qui font de vos nuits des moments inoubliables et qui n’ont pas d’activité suffisante pour être structurés.

Pourquoi ce mouvement ?

C’est une naissance provoquée par l’avortement de la tribune Sauvons La Fête, qui avait comme objectif de susciter une réunion inter ministérielle et d’ouvrir une « 3e voie », celle d’un cadre de coréalisation d’événements en plein air. Cette RIM s’est tenue mercredi 1er juillet à Bercy sur le sujet de la situation des « discothèques » et devait réunir les ministères de la Culture, Tourisme, Économie, Santé et Intérieur en présence des principaux syndicats du secteur. Résultat : absence des ministères de la Santé et de l’Intérieur. De plus, certains exploitants de discothèques ne partageaient pas la démarche collective. L’exploitant du Milton à Saint Lô nous a gentiment insulté de « bobos parisiens » dans le groupe WhatsApp créé pour la tribune… Il était temps pour moi de revenir à amours électroniques et d’accompagner le mouvement des acteurs électroniques. Les rapports sont plus cordiaux, cela doit être la musique qui calme les mœurs…

L’objectif de la démarche est d’avoir rendez vous avec la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.

Ce n’est pas avec une manifestation hâtivement organisée par des exploitants de discothèques vêtus de blanc demandant en vain la réouverture de lieux de contamination, euh de leurs établissements, qu’une réponse adaptée sera trouvée. Le problème sanitaire ne va pas s’arrêter aux portes des clubs, même si ces lieux peuvent être bien gérés. Le port du masque au delà d’un certain temps de fête est très aléatoire, il faut sans cesse le rappeler et nul n’a trouvé encore « la machine à courber les bananes ».

«J’aurais 18 ans, je n’irais pas dans une discothèque», affirme Roselyne Bachelot aux Francofolies, la nouvelle ministre de la Culture vient de trancher (source) tout en annonçant des Etats Généraux des festivals : « Ce ne sera pas le festival des grands festivals. Ils seront là, mais il y aura aussi des petits festivals qui se tiennent au pied de l’église et irriguent le monde rural, des arts de la rue, du street art ».

Ci dessus communication des exploitants de discothèques. Même si certains clubs électroniques sont des fiscalement des "discothèques", l'approche électronique est plutôt de salarier les artistes et de s'affilier au Centre National de la Musique. Les discothèques ne mettent pas en avant leur DA.
Ce mouvement est né d’une posture intransigeante de Roselyne Bachelot
Interview par Didier Varrod et Mélanie Bauer dans Francofolies Podcast (à 1h33)

Le Parisien : « La réouverture des boîtes de nuit est-elle envisageable ? »

Roselyne Bachelot : « Je ne suis pas responsable des discothèques (NDLR : elles sont sous la responsabilité du ministère de l’Intérieur). » Dans le JDD du 20 juillet : elle dit même qu’elle n’irait pas “verser une burette d’huile de quelques millions d’euros par ci, par là.”

Scoop Jean Castex annonce 2M€ pour la Culture

Acteurs électroniques manifestez vous ici