Yes he can !

Le monde découvre le premier président afro-américain de l’histoire des États Unis d’Amérique, Barack Obama, qui a fait le miracle tant attendu : réunir l’Amérique autour de plus d’humanité et de dignité. Sans faire une campagne orientée envers une quelconque communauté, Barack Obama a démontré très vite, dès la réussite de la primaire, qu’il ne serait pas aussi partisan que Georges W. Bush. Obama est quasi une providence pour un pays meurtri par deux guerres en cours, un renoncement en politique étrangère à participer à des solutions de paix (Israël/Palestine surtout), une crise économique qui a poussé l’actuel gouvernement à nationaliser des banques – on rêve…- et des problèmes communautaires récurrents. Comment allier le gangsta, que décrit bien Schmitto dans ses vidéos, l’intello de San Francisco, le latino fraîchement naturalisé, le Mormon perché et bien d’autres profils encore ?

Barack Obama est un souffle d’espoir pour la mise à jour de l’idéal américain. Ce pays que la France a aidé à se créer en lui envoyant le marquis de La Fayette pour contrer les Anglais au début des années 1770 apporte une démonstration énorme d’intégration et de modernité au monde entier.

Pourrions nous accepter un candidat issu de l’immigration en France ? Quand on compte le peu de députés et sénateurs, de grands élus locaux et de ministres dans l’histoire de la Ve République, on en viendrait à regretter le temps des colonies et de l’Empire… Non, je blague, mais bon. Gaston Monnerville fut, entre autres, président du Sénat de 1958 à 1968, Léopol Sédar Senghor, quant à lui fut aussi secrétaire d’État à la présidence du Conseil aux côtés d’Edgar Faure en 1955, et Felix Éboué a été le gouverneur du Tchad et proclama le 26 août 1940 le rattachement de l’Afrique Equatoriale Française au mouvement lancé par de Gaulle depuis Londres…

De Gaulle et le gouverneur-général Félix Éboué au Tchad vers octobre 1940. Source WikipediaLe président Senghor en 1960. Source Wikipedia

Les Français ont besoin de signes nouveaux. Sarkozy a propulsé Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade sur le devant de la scène au nom d’une ouverture et d’un principe de réalité. Espérons que le second casting sera plus inspiré sur les compétences réelles des intéressé-e-s et que l’opposition, au devant desquelles le PS, le NPA et le PCF (devenu aussi gros que le PRG) soient aussi un peu plus en phase avec le monde qui nous entoure.

Non, la France ne peut pas ! À nous de le faire alors ?