Mini tapage médiatique pour rien

On peut voir le dispositif de tri des canettes disposé autour de la rotonde de la Colonne ici.

Comme à son habitude, les journalistes rebondissent quand il y a du grabuge et qu’il y a matière à vendre du papier (journal). La fin de la Techno Parade a été marquée par des rixes entre agents de sécurité, forces de l’ordre et jeunes individus excités, tous stigmatisés par les dépêches d’agence, aussitôt reprises par les quotidiens nationaux.

Le Monde consacre un 1/8 de page sur les 13 interpellations opérées par la police et ne relate en rien le programme musical, ni notre démarche « durable ». À croire que la Techno Parade est une opération du Saint Esprit n’ayant comme dessein que de faire danser les « sauvageons » dans les rues de la capitale…

Libération, comme plusieurs autres rédactions, a compris que la gestion sonore était imposée par les autorités ! Chose incroyable, il suffit qu’en France on veuille être responsable d’autrui pour que cela soit interprèté comme une obligation. L’Etat Providence est encore dans nos esprits…

Quant à l’Humanité, le quotidien communiste rapporte des propos de spectateurs déçus, nostalgiques d’un temps ancien où les technoïdes se prenaient par la main pour lutter contre l’oppression et rêver un autre monde. La journaliste a du se fourvoyer dans quelque impasse de sa pensée nécrosée pour trouver des personnes aussi aigries. Mardi 15 juin 1993, l’organe central du PCF titrait déjà « les raves, ces drôles de fêtes » le jour où Libération célébrait par une rave à la Grande Halle de la Villette ses 20 ans (quelle coïncidence !). Un article se nommait même « la musique techno a ses rites, ses chefs et ses croix gammées »…Il y a encore un relief de cette propagande ici.

L’année dernière, un Summer Of Love se préparait dans les rangs des danseurs de la Techno Parade. Cette année, la fête a été gâchée par des énervés, des déçus de la vie. Cela remet en question le « vivre ensemble » qui pourrait être une réalité quotidienne. Faut il baisser les bras ?

Non. On ne baissera pas les bras ! Sauf implosion dans l’association Technopol…

La fête dans la rue, le mélange des populations autour de la musique justifient notre effort, comme le montrent les nombreuses réactions et photos sur le web.

Photos par Annakarin Quinto, Les Filles